Grands événements : comment Bureau Veritas s’est pris au jeu

Les images ont littéralement fait le tour du monde : à Paris, le 26 juillet, un défilé de délégations sportives sur la Seine bouleverse les codes du genre, le long d’une Conciergerie enflammée, d’un Grand Palais aux notes de la Marseillaise et d’une Tour Eiffel d’où résonne l’Hymne à l’amour. Malgré la pluie, la foule a répondu présente sur les rives du fleuve, où des tribunes éphémères accueillent les spectateurs. En coulisses, les experts de Bureau Veritas savourent le travail réalisé. Depuis des mois, ils s’activent à la validation technique de ces structures provisoires démontables.

« À elle seule, la cérémonie représente 12 km de voies sur berges (rive droite et rive gauche), 140 tribunes installées pour accueillir 100 000 spectateurs, des dizaines d’escaliers provisoires pour faciliter l'accès du public, des mâts et des écrans géants pour une visibilité optimale, des installations électriques complexes avec près de 100 groupes électrogènes et des groupes haute tension, détaille Christian Bridel, chef de projet pour Bureau Veritas Construction. Pour chacune de ces structures provisoires démontables, nous avons assuré la partie vérification sur site, le contrôle des installations électriques temporaires, les missions de contrôle externe et la remise des rapports d’accessibilité handicapé et incendie pour les commissions de sécurité. »

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Des interventions dans le tout Paris sportif

Des missions similaires étaient menées au Trocadéro, au Stade de France, au Golf National, au Centre Aquatique de Saint-Denis, à l’Arena La Défense, à Vaires-sur-Marne, à Châteauroux ou encore au Stade de Lille. Avec toujours le même dénominateur commun : plusieurs mois de préparation et un intense sprint dans les toutes dernières heures.

« Comme nous assurions le contrôle de la conformité des travaux, nos missions se terminaient au moment où les événements commençaient, poursuit Christian Bridel. Selon la réglementation qui encadre les structures temporaires, seul le bureau de contrôle est chargé de rendre un avis favorable ou non. La commission de sécurité prend simplement acte. Tout notre travail consiste donc à anticiper et travailler avec les entreprises en charge du montage pour arriver à émettre cet avis favorable dans les temps, pour que les épreuves puissent se dérouler. »  Car celles-ci, diffusées en mondovision, ne pouvaient attendre.
 
Sur les sites existants, comme La Défense Arena avec ses 2 bassins d’un poids total de 5000 tonnes, l’enjeu consistait à s’assurer que les aménagements provisoires préservaient l’intégrité du bâtiment et que les règles de sécurité étaient respectées malgré les modifications apportées.

Au quotidien pendant les épreuves

Bureau Veritas est aussi intervenu pendant l’événement, cette fois pour des missions de CSPS (coordination sécurité et protection de la santé) et de prévention, sur tous les sites du centre de Paris : Invalides, Champs-de-Mars, Tour Eiffel, Grand Palais, pont Alexandre III et Concorde.

Avec pour objectif de « S’assurer de la sécurité des personnes qui interviennent lors des phases de montage et de transition, explique Isabelle Angelier, directrice de l’agence SPS Paris de Bureau Veritas Construction. En phase d’exploitation, pendant les épreuves, un préventeur restait sur place en permanence. Il s'assurait du bon déroulé de toutes les opérations de maintenance, pour la sécurité des travailleurs comme des volontaires. Dans les phases de transition, parfois intenses pour modifier complétement un site (par exemple, transformer en 36 h le Grand Palais pour qu’il passe de l’écrin d’un sport, au théâtre d’un autre), la présence 24h/24 d’un CSPS était requise. Nous avons donc mis en place des équipes de nuit. »

Les premières interventions CSPS des équipes de Bureau Veritas remontent aux premiers montages, au mois de mars. La mission CSPS s’achèvera lors des ultimes démontages prévus fin octobre.

Des compétences, des perspectives… et des souvenirs

Au terme de cet événement extraordinaire, Bureau Veritas est salué pour sa souplesse et pour le travail accompli. « Tout ne s’est pas déroulé comme prévu, s’amuse avec du recul Isabelle Angelier. Malgré les plannings prévisionnels, il a fallu gérer de multiples aléas et nous mettre au diapason d’un fonctionnement événementiel, très différent d’un chantier classique. Mais aussi sans cesse anticiper, prévoir des renforts, aller chercher l’information pour répondre rapidement aux demandes, même de dernière minute. »

La mission a mobilisé des équipes dédiées, notamment des ingénieurs structure et des spécialistes en électricité. Certains ont été spécialement formés pour le contrôle de structures provisoires démontables, de tribunes, de petits échafaudages, etc. Si Paris n’accueillera probablement pas d’évènements d’une telle envergure dans les prochaines années, l’expérience acquise sera utile pour des événements plus modestes, et pourrait être partagée en 2028, avec les équipes américaines de Bureau Veritas qui ont suivi de très près le travail réalisé, ou en 2030, avec celles de la région Rhône-Alpes.

Reste pour tous le sentiment d’avoir contribué à une aventure unique dans une carrière. « Qu’il s’agisse de l’intensité du rythme comme de l’évènement en lui-même, c’est exceptionnel, se réjouit Christian Bridel. Nos chargés d'affaires ont l’habitude de travailler sur de grosses opérations et des constructions importantes, mais une telle densité, sur un délai aussi court et avec une exposition planétaire, c’est unique ». « Hors-norme ! » renchérit Isabelle Angelier. Il y a aussi la fierté d'avoir participé à cet événement historique et de l’avoir vécu de l’intérieur. Avec des souvenirs mémorables, comme notre présence lors des répétitions en bord de Seine à quelques heures du coup d’envoi. Tout simplement inoubliable. »